Publié dans Sport

Condamnation et suspension d’Ahmad - La FIFA parvient à ses fins !

Publié le lundi, 23 novembre 2020



« Interdiction de toute activité relative au football au niveau national qu’international pour une durée de cinq ans et une amende de 200.000 CHF ». C’est la décision prise par la chambre de jugement de la commission d’Ethique à l’encontre de Ahmad Ahmad, président en exercice de la CAF, et non moins candidat à sa propre succession aux élections prévues pour le mois de mars 2021 au Maroc. D’après le communiqué de la FIFA, Ahmad est notifié de cette décision qui entre en vigueur depuis hier. La FIFA accuse le président Ahmad d’avoir enfreint au devoir de loyauté, acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages, abus de pouvoir et détournement de fonds. A première vue du lourd, rien que du lourd. Néanmoins, pour d’autres, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un coup bas ou plutôt d’un acharnement.
La première question à laquelle la FIFA n’a pas donné une lueur de réponse dans son communiqué a trait à la période de déclaration des sanctions. En effet, les accusations mises sur la tête de Ahmad portaient sur des faits d’il y a plusieurs mois, voire années, la plupart au début de son mandat. La FIFA ne peut pas nier qu’elle était au courant de ces dossiers et certainement les a étudiés depuis longtemps. Mais pourquoi, c’est seulement après l’annonce d’Ahmad de sa candidature pour un second mandat à la tête de la CAF et la déclaration écrite, et non verbale, de soutien faite par les 46 présidents de fédération de l’Afrique sur les 54 que la FIFA, et dans son sillage la commission d’Ethique, a finalement  pris la décision… de sanctionner le candidat classé favori.  En effet, avec 46 présidents acquis à la cause d’Ahmad, les carottes sont cuites avant même que le feu soit allumé.
Et coïncidence, quelques heures après l’annonce d’Ahmad de se porter candidat, des médias internationaux, très informés apparemment, ont laissé filer l’information que le comité d’Ethique va le sanctionner. Alors qu’aucun calendrier n’est sorti d’une manière officielle sur le site de la FIFA. Un coup bien préparé dont l’unique but n’est autre que d’écarter Ahmad de la course. En effet, Ahmad  grâce à qui Infantino, futur président de la FIFA, a fait connaissance de sa future Sg, Fatma Samoura, lors d’une soirée privée à Antananarivo le 13 novembre 2015, est devenu gênant. La guéguerre entre Ahmad, Infantino et Fatma Samoura ne date pas d’aujourd’hui.
Tout aurait commencé par la candidature du Maroc pour organiser la Coupe du monde 2026. En tant que président de la CAF, Ahmad a milité et fait campagne pour que cette fête quadriennale du sport roi revienne à l’Afrique, 16 ans après le mondial 2010 en Afrique du Sud. Une prise de position qui n’a pas plu du tout à la FIFA dont l’équipe roule plutôt pour la candidature de la paire Etats-Unis - Canada. C’est à cette dernière, notons-le, qu’est revenu l’honneur d’organiser la Coupe du monde en 2026. Le ciel bleu entre Infantino et Ahmad vire au gris et commence petit à petit à s’assombrir. L’éviction d’Ahmad s’avère nécessaire pour qu’il ne puisse pas contrecarrer le plan d’Infantino.
Le cas de Fatma Samoura, intérim à la tête de la CAF, a enfoncé encore un peu plus le clou. Administrateur délégué de la FIFA à la CAF, Fatma Samoura a vu la prolongation de son mandat à ce titre rejetée par le comité exécutif de l’instance africaine au début de cette année. Un refus qui reste en travers de la gorge de la Sg de la FIFA et de sa clique. Les dossiers sur Ahmad montés de toutes pièces ont été sortis du tiroir pour être réchauffés… Et ce fut chose faite comme l’atteste cette décision argumentée de la FIFA. 
Une institution, rappelons-le, qui a condamné et suspendu, à quelques mois des élections de la présidence de la FIFA, Michel Platini pour un soi-disant détournement ou prise d’intérêt de 2 millions d’euros.  Une accusation balayée d’un revers de main par la justice qui a blanchi l’ancien président de l’UEFA…..
Rata

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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